Histoire de l'abbaye
L’abbaye fut richement dotée
Par Herluin …
Trente acres à Grestain même (les quatre hectares enclos de murs de l’actuelle abbaye), les bordages tenus par les pêcheurs de la Franche-table de Grestain, les bois de Normare et de Fiquefleur, le tiers des moulins de Sainte-Mère-Eglise (Notre Dame du Val) et de Carbec, cent trente acres à Foulbec, Vauville, Martainville, Bretteville l’Orgueilleuse, Munneville sur mer, Tilly sur Seulle, Sainte Scolasse, et au Marais Vernier…
par Guillaume le Conquérant…
De nombreux et riches domaines, des revenus et droits de toutes sortes, de Normandie puis, après la conquête, d’Angleterre.
par Robert de Mortain…
Des droits maritimes depuis Quillebeuf jusqu’au Noirport, des coutumes, marées, varech, pêches, la propriété de tous les esturgeons, du premier saumon, de la première lamproie pêchés dans la rivière, toute la terre et les galets que les flots recouvrent le long du rivage à Jobles, Fiquefleur, Cremanfleur et Honfleur…
par Mathilde de Montgommery, épouse de Robert de Mortain, et leur fils Guillaume de Mortain…
Une maison à Londres, vingt-neuf localités dans les comtés de Dorset, Sussex, Worchester, Northampton, Buckingham, Hertfordshire et Cornouailles, le manoir de Grafton (ou « Grastone »), le patronage de dix églises…
A la fin du douzième siècle, l’abbaye possédait de nombreux manoirs, douze églises dont St-Léonard de Honfleur, un prieuré, trois fiefs et des terres dans de nombreuses paroisses, soit l’équivalent de 5’830 hectares.
La « pancarte de Grestain » (1082), découverte récemment et qui porte les seings de Guillaume, de Robert de Mortain, d’Odon et d’autres puissants personnages, en fournit une liste très précise et détaillée.